(30.01.19) La Suisse est le pays d’Europe qui apprécie le plus le travail à temps partiel après les Pays-Bas. Au deuxième trimestre 2017, 36,7% des salariés travaillaient à un taux d’occupation réduit, selon l’Office fédéral de la statistique, soit 8,4 points de plus qu’en 1997.
Au total, cela représente 1,7 million de personnes, soit plus du tiers des actifs. La disparité entre les hommes (18%) et les femmes (59%) qui occupent un emploi à temps partiel demeure très importante. La situation familiale reste le facteur déterminant de ce choix, surtout pour les mères d’enfants de moins de 4 ans. Dans cette catégorie, 82,3% des femmes travaillent à taux réduit contre 13,4% des pères dont la situation est identique. A titre de comparaison, les femmes sans enfant et en couple ne sont que 41,4% à travailler à temps partiel.
La garde des enfants pousse plus d’un quart des femmes à opter pour le temps partiel, contre seulement 6,1% des hommes. Ces derniers réduisent plutôt leur activité pour suivre une formation ou reprendre des études (17,5%, femmes: 8%). Ne pas souhaiter travailler à plein temps est la raison avancée par 17,4% d’hommes et 16,5% de femmes.
Le secteur des services concentre le plus grand nombre de collaborateurs à taux réduit. Ils sont 62,8% dans la branche "arts, loisirs, ménages privée et autres", 59,1% dans celle de l’enseignement et 55,2% dans celle de la santé et de l’action sociale. Seuls 22,8% des personnes ayant des fonctions managériales travaillent à temps partiel, contre 45,3% parmi les salariés sans responsabilité.
A titre de comparaison, 28,2% des actifs allemands travaillent à temps partiel. En France, ils ne sont que 18,8% et seulement 5,6% en Croatie ou 2,4% en Bulgarie.
Dernière modification 30.01.2019
